Mardi le 28 juillet 2020 – 9h30 à 11h30
Personnes présentes :
Ordre du jour :
Historique et posture de chacun :
Axes possibles et envisageables :
* Se rappeler que Bayer-Monsanto vient de débourser 10G$ pour mettre un terme aux 100 000 poursuites engagées contre eux aux États-Unis concernant le glyphosate (se référer au Tribunal International de Monsanto). Il plaide ainsi « coupable » mais s’épargne le procès.
Étapes essentielles
Indemnités personnelles et collectives
Critères d’admissibilité :
Pistes à explorer :
Le défi :
Tout a été dit sur le sujet : livres, films, conférences, lanceurs d’alertes. Jour après jour, les habitants du Québec s’aperçoivent que leur garde-manger leur a été confisqué. Les dirigeants de l’Union des producteurs agricoles du Québec (UPA), qui se glorifient d’être les seuls représentants accrédités de tous les agriculteurs et les gardiens autoproclamés du territoire rural, ont lentement cédé aux mirages d’une mondialisation spéculative et se sont empressés d’implanter dans nos fermes l’esprit et les mécanismes du libre échange au détriment de leur mission première : protéger les gens d’ici, qui nourrissent les gens d’ici.
Les conséquences n’ont pas tardé à se manifester. Le taux d’anxiété, de dépression et de suicide est alarmant chez les agriculteurs. Toutes les composantes de l’environnement sont menacées par les pratiques agro-industrielles. La santé générale des gens est en chute libre, engorgeant nos systèmes de santé et de services sociaux. Malgré ce sombre tableau, l’appel de la campagne continue à résonner chez un nombre croissant de jeunes et de moins jeunes, désillusionnés de la société 2.0.
En 1950, il y avait plus de 140 000 fermes au Québec pour 4 millions d’habitants, soit une ferme pour 28 personnes. Aujourd’hui, nous comptons 29 000 « exploitations agricoles » pour une population de 8,5 millions, soit une ferme pour 293 personnes. Miser sur une réduction aussi drastique du nombre de petites fermes familiales au profit de quelques méga structures spécialisées et hyper-productives a non seulement défiguré chacun de nos patelins, fragilisant du même coup la relève, mais a aussi condamné à mort notre indépendance collective, mettant en danger jusqu’à notre sécurité alimentaire. Ces orientations n’auront servi qu’à enrichir banques, investisseurs et grands intégrateurs, car en favorisant quelques secteurs «compétitifs » sur les marchés internationaux, elles ont provoqué la prolétarisation et l’appauvrissement de l’ensemble des travailleurs agricoles. Prétendre défendre également et simultanément une ferme familiale biologique, qui vend ses récoltes directement à ses voisins dans un rayon de 30 km, et la monoculture d’une ferme-usine polluante, dont les produits douteux sont destinés à l’exportation, est une supercherie. L’U.P.A. est arrivé au bout de ses contradictions.
L’histoire de notre peuple s’est construite sur une paysannerie fière, courageuse et enracinée où chaque famille pouvait compter sur un ou plusieurs artisans de la terre prêts à lui vendre, lui échanger et même, au besoin, à lui partager le fruit de ses récoltes. À cette époque, où toute notre nourriture était produite ici, l’Union faisait vraiment la force. Après avoir trop longtemps encaissé la violence des législations et des profiteurs, des centaines de petits entrepreneurs agricoles font germer des initiatives dans chaque région du Québec. Des hommes, des femmes et des enfants fourmillent d’ingéniosité et n’attendent plus la permission ou la subvention pour innover en matière d’alimentation. Le territoire est immense et l’intelligence partout. Notre sentiment d’appartenance meurtri réclame justice.
Le Peuple a faim. Faim d’une autonomie responsable et émancipée. Faim d’une nourriture saine qui surgit de notre territoire et de nos communautés, au rythme de nos quatre saisons.
Pour avoir renié les priorités vitales de notre nation et failli à nourrir le Québec, pour avoir vendu aux plus offrants ces trésors de fertilité qui nous ont accueilli, pour avoir ignoré systématiquement les avis divergents qui auraient naturellement pétri une association en phase avec le réel, l’UPA, interlocuteur unique du gouvernement en agriculture, de par la Loi sur les producteurs agricoles depuis 1972, prétendant parler au nom de tous les agriculteurs, doit rendre des comptes aux citoyennes et aux citoyens du Québec. Le moment est venu pour nous de sortir de l’insécurité alimentaire dans laquelle elle nous a plongés et de récupérer ce que nous avons de plus précieux : notre terroir.
AFIN D’OBTENIR RÉPARATION POUR LES PRÉJUDICES CAUSÉS, TOUS LES CITOYENS, CITOYENNES, PAYSANS, PAYSANNES, ORGANISMES, ENTREPRISES OU ASSOCIATIONS, QUI ESTIMENT QUE LES ORIENTATIONS DE L’UPA., UNIQUE SYNDICAT AGRICOLE ACCRÉDITÉ AU QUÉBEC DEPUIS 1972, ONT MIS EN DANGER LEUR SANTÉ ET LEUR SÉCURITÉ PERSONNELLE, FAMILIALE, PROFESSIONNELLE, ENVIRONNEMENTALE OU COMMUNAUTAIRE, SONT INVITÉS PAR LES PRÉSENTES À SE JOINDRE À CETTE ACTION COLLECTIVE EN JUSTICE QUI SERA DÉPOSÉE ET ENTENDUE DEVANT LA COUR SUPÉRIEURE DU QUÉBEC AU COURS DES PROCHAINS MOIS.
Faute de disposer de leurs millions de dollars, nous nous devons d’être des millions d’agriculteurs et de citoyens à demander réparation en justice et à exiger la fin de ce monopole syndical agricole au Québec, la clé indispensable pour une agriculture viable et plurielle dans toutes les régions du Québec.
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